« Obéir pour quoi faire? » Phrase kinesthésique

Un kinesthésique applique un règlement si et seulement si…

Une des missions de l’école est de « faire entrer l’enfant dans son rôle d’élève », principalement à l’école maternelle. L’enfant y apprend la vie en communauté et le respect des règles.

Cela se complique pour un enfant doté d’une mémoire kinesthésique qui  a bien du mal à comprendre les règlements et à s’y soumettre!
Et rassurez-vous, une fois adulte, la personne bénéficie du même frein à l’obéissance!  POURQUOI??

Revenons en arrière pour comprendre certaines particularités de la personne kinesthésique.

Tout d’abord, une de ses quêtes quotidiennes est la recherche du sens. Un kinesthésique a besoin de sens pour faire quoique ce soit.
Sa grande question: pourquoi?
Il a en lui un besoin perpétuel de savoir où ça mène, à quoi ça sert, quel est le sens, pourquoi c’est comme ça.

Ensuite, il y a son côté « instinctif », profondément « entier » et spontané qui le pousse à agir comme il le sent.

Comme en plus il a besoin d’aimer ce qu’il fait pour être productif, il dépend de son « feeling » positif.

Enfin, il faut le dire, plus que tout autre, il a tendance à vivre toutes les règles comme des contraintes.
Il se sent atteint dans son besoin de liberté. Et chez lui le besoin de liberté conditionne de nombreux comportements (lire cet article).

Nous voilà en face d’une personne, d’un enfant, qui est incapable d’obéir sans réfléchir.
On ne peut pas dire que ce soit de sa faute car ce n’est pas conscient: Il n’a pas « décidé » qu’il n’obéirait pas.
D’ailleurs, il a souvent du mal à s’en expliquer!
C’est plutôt comme si la consigne glissait sur lui. Elle ne l’atteint pas si elle n’obéit pas à certaines qualités.

Impossible de dire à un kinesthésique « fais ça » et de s’attendre à une obéissance aveugle.
Il faudrait utiliser la force, le fouet, pour qu’il y trouve une motivation… et encore, pas sûr.

Donc on pourrait vite en conclure que l’enfant kinesthésique désobéit. Qu’il fait de la résistance…

Mais on se tromperait.

Si l’on met les bons ingrédients dans la recette, la mayonnaise prend bien.

Il nous faut

  • Une consigne donnée avec les raisons qui la motivent et le but recherché, surtout le but recherché!
    « Fait ça pour que l’on puisse… »
    « Si tu veux atteindre…. telle règle te servira… »
  • Une règle qui n’implique pas l’immobilité de son corps car il ne pourra pas la respecter, se sera une torture corporelle et mentale
  • S’assurer que l’enfant a bien compris.
    Une façon de faire est de montrer comment on obéit à la règle, avec une démonstration en direct ou bien un exemple concret.
    On s’assurera également que l’enfant a compris le but recherché. Les sous-entendus fonctionnent mal avec lui. Il a besoin de concret.
  • Une règle qui est juste, d’actualité et utile.
    Vous connaissez cette phrase très courante en classe?  « A quoi ça ne sert votre truc monsieur? » ou bien « Ça ne sert à rien! »
    Je parierais volontiers que la plupart du temps, l’élève demande vraiment quel est le sens de tout ça. C’est juste un kinesthésique maladroit!
    Évidemment l’enseignant peut croire à une remise en question ou à une forme d’agression…
    Une consigne périmée mais appliquée par habitude ne passera pas la porte du kinesthésique…

    Une consigne qui brime les êtres humains ou les animaux ne passera pas non plus

Notre consigne à nous est simple:  nous allons obtenir sa coopération…  avec un règlement humain, simple, justifié, menant à un but clairement défini.

Si nous n’obtenons pas cette coopération, soit nous combattrons, et personne n’y gagnera, soit nous lâcherons prise pour créer ensemble une autre façon de faire.

Les règles de sécurité ou de coopération à la maison restent simples à mettre en place. Mais certains aspects qui paraissent évidents depuis des générations ne le sont plus pour le kinesthésique.

Par exemple manger tranquillement assis à table parait souvent impossible. Et puis à quoi ça sert? Pourquoi manger assis? En quoi est-ce si utile?

Affaire à suivre…

Pour en savoir plus, abonnez-vous à la newsletter gratuite!

à bientôt

1 réaction sur “ « Obéir pour quoi faire? » Phrase kinesthésique ”

  1. Bourgade

    Excellent article comme d’habitude. J’ai 38 ans et mon incompréhension des règles et besoin farouche de liberté m’a conduite jusqu’à maintenant à fuir le monde professionnel classique, sinon j’enchaînais les somatisations, le corps met un veto. Un grand merci d’aider les kinesthésiques à se comprendre et à s’accepter. Promis je prends bientôt rdv avec vous. Merci encore. Maryline

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *